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Répertoire

Nos recteurs

Elèves ayant terminé leurs humanités au Collège, p. 92 - 93

Hommage au
R.P. VAN der STRAETEN


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 A Pâques, nouveau changement de décor: on occupe finalement les classes définitives jusqu'au bureau du P. Préfet. Malgré ces pérégrinations, les cours, le travail de classe ne traînait pas. Le P. Mosmans, préfet des études, y veillait de près; il trouvait une solution, originale parfois, aux mille et un problèmes qui se posaient. De la part des élèves, il fallait une solide dose de concentration intellectuelle pour ne pas être absorbés par le chantier environnant. On maçonnait, on terrassait, on sciait (pas en classe, c'est entendu), on frappait dans tous les coins de la maison: en haut, en bas, à gauche, à droite. César était en train de démontrer que les Belges sont les plus courageux parmi les peuples de la Gaule, quand tout à coup un de ses descendants faisait résonner des jurons jusqu'au fond des forêts de Gaule. (8)

La vie sportive n'a jamais fait défaut au collège. La modestie néanmoins nous incline à passer sous silence les nombreuses victoires remportées au football contre le K. F. C.. Ce palmarès ne serait certes pas aussi brillant quelques années plus tard. (9) Les excursions ont toujours été à la mode. Kahuzi, Nyamulagira, Karisimbi. Dans nos jeux, nous n'étions arrêtés d'aucun côté:pas de champ de course, (du moins pas là où il se trouve aujourd'hui), ni de maisons entre le collège et la ville; la pointe de la presqu'île Dierckx présentait tous les avantages: le petit bois a vu des parties de drapeau héroïques; après quoi, un bain merveilleux pour grands et petits. Maintenant que le collège est entouré de constructions, tout cela est impossible. (10) Nous vivions à distance du théâtre de la guerre et cependant, elle nous jouait parfois des tours. La troupe scoute avait perdu son chef Antilope, mobilisé à la Force Publique. Le commandant de la place venait chaque semaine donner ses instructions à nos aînés, les paramilitaires comme on les appelait. Les constructions et l'équipement du collège étaient retardés par les circonstances de guerre. Sans parler de la tension qui régnait parfois au sujet des nouvelles de la guerre. (11)

Heureusement, les petites fêtes venaient régulièrement égayer l'atmosphère. On avait ni grande salle de fête, ni théâtre, ni éclairage moderne. Mais il y avait des joueurs, des farceurs, des coulisses de fortune, un éclairage primitif grâce aux lampes Colman. Avec tout cela, on parvenait à donner des soirées bien agréables. La proclamation de fin d'année réclamait une allure plus académique. A cette occasion, nos acteurs, stylés par le P. Mosmans, présentèrent " Les Fourberies de Scapin " dans le théâtre de verdure chez M. Dierckx. (12)