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Répertoire

Nos recteurs

Elèves ayant terminé leurs humanités au Collège, p. 92 - 93

Hommage au
R.P. VAN der STRAETEN


 Page 84

62 - 63

 

Bien que la situation politique demeurât instable, la rentrée 1962 était encourageante. Le nombre des élèves avait considérablement augmenté. Cet accroissement était dû à l'arrivée des petits-séminaristes de quatre diocèses, qui suivraient dorénavant les cours chez nous (184 au total), mais était aussi le fruit de notre endurance. On avait terminé l'année scolaire précédente avec 500 élèves, on repartait maintenant à 811 (dont 570 congolais). Le collège était redevenu un grand internat : 261 internes. Pour les recevoir décemment le P. Recteur avait fait repeindre les chambrettes en couleurs vives et attrayantes. Le collège s'était encore internationalisé davantage, car il comptait 26 nationalités. Quant au corps professoral, il s'élevait à 46 unités. (1)
Durant les vacances les Mères de la Compagnie de Marie (Espagnoles) avaient repris l'oeuvre des Frères Maristes et occupé leur ancienne maison. D'autre part quatre Pères Blancs: les PP. Guisson, Brabant, Peeters et Lacoste venaient nous aider dans les Humanités. Ainsi le collège retournait au " bon vieux temps ", quand Pères Blancs et Jésuites oeuvraient ensemble au

collège. L'arrivée de Jacques Duhoux, de Michel André (dit Marabout), de Luc Van den Eeckhaut et de Jean Paquay (le Petit Prince) portait le nombre des Anciens, intégrés dans le corps professoral, à cinq. Ceci était de nature à reprendre les bonnes traditions de jadis. M. Massin (3° Latine), M. Stas (Economiques), M. Falisse (Sciences), MM. Berthieret Ledoux (Préparatoires), récemment engagés, se révélèrent tout de suite être d'excellentes recrues. En parlant de recrutement, le nom du P. Charles Dury nous vient spontanément à l'esprit. Son inlassable dévouement à la cause, ainsi que l'accueil sympathique qu'il réserva toujours aux enseignants en partance ou en congé, fit de lui bien plus qu'un simple recruteur. Il devint l'ami et conseiller des familles, et un collaborateur précieux pour le collège de Bukavu. (2)

Le P. Schôller, ancien recteur de Mbansa-Mboma et de Lemfu, succédait au P. De Schrijver, comme Préfet. Mettant sa longue expérience au service de la jeunesse bukavienne, il sera pour beaucoup dans la montée en flèche de cette année scolaire. Il était aidé dans son travail par trois nouveaux surveillants: les PP. De Weerdt, Crook (Espagnol) et Herman. (3)
Entre les professeurs, religieux et laïcs, anciens et nouveaux, il se créa bientôt un esprit d'équipe comme on en vit rarement dans un collège et même chez nous. M. Lapage, qui mit bénévolement son living à la disposition des professeurs et le transforma en " club privé " (le Chini), et le P. Goux, avec son entregent et son sourire, cimentèrent cet esprit de corps. (4)
Après deux pénibles années, le collège semblait reparti... et pour de bon! Cette année on commença avec le nouveau programme d'études pour les Congolais, dit " Cycle d'Orientation ". Ce cycle fut confié à M. Lapage. Tâche d'autant plus délicate que beaucoup de cours étaient nouveaux et qu'il fallait donner cours sans manuels. Cela requerrait de sa part une grande adaptation et un travail considérable. Mais on ne tarda pas à constater qu'il était the right man on the right place, (5)
La remontée se concrétisa, dès le début, dans le fait que le Victory était de nouveau engagé dans un championnat, dans le fait qu'Orientation reparu malgré la pénurie de papier, dans le fait que les élèves partaient en excursion, dans le fait aussi qu'on parlait de jouer une " grande pièce ". On retrouvait donc l'atmosphère d'autrefois. Pour peu que la situation politique se redressât, le collège ne tarderait pas à revivre un âge d'or. (6) A l'occasion de l'ouverture du Concile, on organisa pour les élèves une séance d'information à la grande salle. Le P. Croegaert fit un brillant exposé des problèmes qui se posent à l'Eglise, tandis que le P. De Schrijver de son côté exposait les choses plus simplement aux Moyens. Dans le domaine religieux on fit un sérieux effort pour intéresser davantage les élèves et le public de la ville à la Ste Messe. Le P. Lorent fit énormément pour rendre les messes communautaires plus vivantes. Le P. Van den Abeele donna un nouvel essor à la chorale des élèves, tandis que dans la " chorale des Messieurs " le P. Ministre réunissait les professeurs, MM. Dahin et Renier. De leur côté les prédicateurs du dimanche dressèrent un plan de sermons sur le Concile. Il faut, en effet, souligner qu'un public de plus en plus nombreux assistait à la Messe au collège. La Messe du dimanche soir réunissait jusqu'à 200 personnes. Dans l'esprit du mouvement liturgique, des veillées bibliques remplacèrent de temps en temps le Salut traditionnel. (7)