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Répertoire

Nos recteurs

Elèves ayant terminé leurs humanités au Collège, p. 92 - 93

Hommage au
R.P. VAN der STRAETEN


 Page 85

Au cours de l'année, les excursions se multiplièrent, ce qui montrait que la vie du collège se normalisait. Ce n'étaient, sans doute, pas les grandes excursions d'autrefois; mais, comme pour affirmer qu'on remontait la pente, les élèves firent l'ascension traditionnelle du Kahuzi. Et, les professeurs de les imiter, pour se rappeler les souvenirs de leur jeunesse, et pour affirmer qu'ils n'étaient pas encore des " croulants ". Ils furent heureux de retrouver leurs noms et ceux des copains sur le pluviomètre au sommet. Comme nous l'avons signalé plus haut, les matches de championnat avaient repris. Le Victory jouait contre les autres équipes scolaires (Collège St. Paul, Ecole technique, Athénée de Bukavu, Athénée de Bagira, Ecole de Nya-Ngezi). L'atmosphère d'autrefois y était, avec le péan " Allons, le Victory ", on entendit de nouveau les internes rentrer au collège en chantant leur victoire. Le P. Recteur, de son côté, assistait comme autrefois à tous les matches. Un " souffle " nouveau animait aussi la fanfare. On sortit des studios les instruments qui y rouillaient, et les élèves se préparaient pour les parades des grands jours. Vraiment, le collège revivait. Notons, entre parenthèses, qu'il n'en était pas de même en ville. Au milieu de l'insécurité et de l'instabilité politique, le collège était " un oasis de paix " et beaucoup de gens de la ville venaient chez nous pour y respirer une atmosphère de sérénité. (8)
Si, au moins, on nous avait laissé travailler en paix. Mais, comme l'an dernier, des voix s'élevaient pour réclamer un enseignement à la portée de tous, capables ou non, et il fallait lutter d'arrache-pied pour maintenir le régime d'études d'autrefois. Comment compter les heures que le P. Recteur consacra à gagner la cause (discussions, palabres plutôt, voyages en avion à Léo, réunions des parents)du côté congolais, mais aussi du côté des Européens qui
travaillaient, à l'encontre du Collège, pour obtenir une Ecole consulaire ? Mais, la cause fut gagnée et le Gouvernement accorda à certains établissements (parmi lesquels le Collège de Bukavu) l'autorisation de maintenir l'ancien régime à côté du Cycle d'Orientation. Le Collège pourrait ainsi conserver son caractère international et former pour le Congo une élite valable. La visite de M. Kamitatu, Ministre de l'Intérieur, et de M. Collin, ministre de l'éducation, nous fut un heureux réconfort. Après avoir félicité les élèves pour le " bon esprit " qui régnait au collège, contrairement à d'autres établissements, ils soulignèrent devant les élèves le dévouement des professeurs à l'éducation de la jeunesse congolaise. On ne s'étonna donc pas d'apprendre que le P. Recteur était nommé membre du Comité National de l'Enseignement libre. (9)
Les cours du soir avaient continué à se donner régulièrement aux " Messieurs de la ville ". L'an dernier des pourparlers avaient été engagés avec Lovanium. Mgr. Gillon, Recteur de L'Université, était venu régler la prise-remise sur place. Les cours étaient maintenant intégrés dans l'Extension Universitaire. La direction en fut confiée à M. Agneessens et les cours se donneraient au collège. Le P. Smets et plusieurs de nos professeurs laïcs furent chargés de cours à l'Extension Universitaire. (10)
Durant le second trimestre nous parvint la nouvelle du décès du P. Victor Vuylsteke P.B., ancien curé de Bukavu. Avec lui disparaissait un grand ami du collège, Qui dira jamais ce que le P. Vuylsteke fit pour le Collège Notre-Dame ? Toujours nous avions pu compter sur son aide et sur ses bons conseils. (11 )
La sale de fêtes, qui n'avait servi ces derniers temps qu'aux séances du collège, vit cette année une troupe théâtrale de passage.