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Répertoire

Nos recteurs

Elèves ayant terminé leurs humanités au Collège, p. 92 - 93

Hommage au
R.P. VAN der STRAETEN


 Page 43

L'année n'était pas encore finie, que le "Rideau de Bruxelles" était revenu... avec Tartuffe de Molière. En tout 17 pièces cette année, sans compter les 3 pièces du Collège. (16)
Les conférences se déroulèrent sous le signe " Découverte du Monde " : le Club Alpin Belge tourna un splendide film: " Cordillera blanca " avec commentaire de R. M. Mailleux. Alain Gheerbrand nous raconta les péripéties de l'expédition Orénoque-Amazone et notre concitoyen Haroun Tazieff, le célèbre vulcanologue, nous raconta la tragédie du gouffre de la Pierre St Martin et nous donna en première vision les films éblouissants sur les éruptions du Kivu. Le cinéaste Hollandais Théo Regout, nous faisait traverser le Sahara. Mais il y eut aussi des conférences littéraires. Le romancier flamand Emiel Van Hemeldonck nous apprit "Hoe een roman groeit". L'historien Carlo Bronne nous révéla " le Secret de la Reine Louise ". (17)
Plusieurs soirées musicales aussi: le violoniste polonais Cherniavsky nous offrit deux récitals.


M. De Waele et son " Cercle Musical de Bukavu " interpréta l'Adagio dont le texte était de la main de notre sympathique concitoyen Max Arnold. Frans Brouw, lauréat du Concours Elisabeth, déploya son talent et sa virtuosité, dans deux récitals fort applaudis. Fritz Hoyois et son groupe (les meilleurs solistes belges) nous régala d'un splendide répertoire de chants anciens et modernes. Le chanteur bien connu, Charles Trenet, donna une soirée de son répertoire et la prolongea bien tard pour répondre aux applaudissements frénétiques de la salle. En sortant, il dit "qu'il s'était senti en forme dans un milieu si sympathique". (18)
Les Grands qui assistaient à la plupart de ces Soirées ne pouvaient pas se plaindre de manquer en Afrique de formation artistique. D'autant plus qu'il faudrait y ajouter les intéressantes conférences d'initiation musicale du P. Bertrand sur Beethoven et les cours d'Esthétique du P. Cuypers. Nous avons dénombré qu'en cette seule année, on donna dans notre Salle de Fêtes 21 pièces de Théâtre, 6 conférences et 10 soirées musicales. (19)
A côté de ces séances, il y avait évidemment les activités du collège; le premier barbecue à Mimbirizi, où chaque groupe devait rôtir à la broche son petit agneau, les Soirées des Star-Boys, l'excursion annuelle des Rhétos, les séances de prestidigitation (3 cette année) et, sous l'impulsion du Père Lombart, le démarrage de la petite aviation. A la fin de l'année les gars exposeront les "zincs" les plus réussis. Et... le football ? Il me semble qu'on en a peu parlé. De fait, l'équipe héroïque des années précédentes avait perdu six de ses meilleurs joueurs, et on recommençait pour ainsi dire ab ovo, le Victory, le glorieux Victory, n'était plus que 3e au championnat, mais il préparait l'avenir. Cela ne nous empêcha pas d'enlever encore cette année la coupe Lanson. (20) Une si belle année se devait de finir en beauté. La Distribution des Prix y mit le point d'orgue. Après "Lulli Marmiton" joué par les petits et " Muziek in het Woud " composé par notre professeur Carlo Heyman, le P. Bertrand, qui avait tant de pièces à son actif, et Christian Dubois, qui s'était fait une vraie carrière de professionnel, voulurent tous deux se surpasser avant de nous quitter. Ils y réussirent pleinement dans un "Malade Imaginaire" vraiment enlevé. Le Public avait vu défiler sur les planches bon nombre d'acteurs professionnels... et sincèrement la comparaison n'était pas toujours en notre défaveur. L'enthousiasme juvénile, la volonté de réussir font parfois autant et même plus qu'une réputation assise. Pour terminer Ivan Lenotte reçut " la Médaille d'Or " sous les applaudissements de ses camarades. Puis, avant de se séparer, une Brabançonne rythmée au son des nouveaux tambours de la clique, Brabançonne qui donnait froid dans le dos et chaud au coeur, car elle résonnait autrement au Coeur de l'Afrique ! (21)