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Répertoire

Nos recteurs

Elèves ayant terminé leurs humanités au Collège, p. 92 - 93

Hommage au
R.P. VAN der STRAETEN


 Page 67

L'instrumentarium (flûtes, xylophones, timbales, métalophones et trompettes) soutint le jeu des acteurs. Difficile de dire qui nous ravit davantage du Cygne (F. Junes), du Coq (Ectors), des Poules (Lamarche- Tondu-Beelen), du Lion (Bayens), de l'Éléphant (Luc Dens), des Tortues (Clever-Tripepi), des Kangourous (Paul Luyckx et Olyslagers), des Coucous (Bury et Ectors), de l'Ane (X. Delville) ou du Cavalier (X. Spaey). Le Trio des fossiles (Wouters, Lebrun, Eric Carpentier), serrés dans leurs collants phosphorescents, battait le tambour avec des tibias : scène à la fois macabre et amusante. Le pianiste (Guy Joannides) mimait dans le vide les gestes de virtuose. Brillant de paillettes, le poisson (P. D'Hooghe) mourut avec élégance sur la scène. Décors et costumes, orchestration et jeu de scène connurent le succès des grandes soirées. (11)

Un spécialiste en statistiques pourrait s'amuser à dénombrer combien d'excursions le Collège organisa au cours de ces 25 années. Le Kivu au mille merveilles s'y prêtait avec facilité. On en fit de très belles, de splendides... mais toutes ne furent pas précisément des parties de plaisir : même ratées, elles gardaient néanmoins un caractère for-matif. Ces randonnées habituaient les gars à aller au devant des pépins imprévus et il était facile d'y départager les " mous " des " durs ". Tandis que certains se laissaient abattre par les contrariétés, d'autres puisaient dans la réserve intarissable de leur matière grise le moyen d'en sortir et prenaient tout par le bon bout. Ainsi, l'excursion qui devait nous conduire aux Eaux-chaudes de Nakalonge fut noyée dans la pluie, l'eau " glacée " et la déception. Là, où certains se laissaient récupérer le long de la route comme des sacs de manioc, les superdurs avaient plus de 30 Km dans les mollets. Autre contretemps, l'excursion des Moyens aux Eaux-chaudes de Katana, après la retraite.

Les abeilles attendirent le moment où tout le mondé était en maillot de bain pour attaquer les élèves de leurs dards. Les gars eurent fort à faire pour se défendre contre cette attaque massive et passèrent une partie de leur temps à retirer les aiguillons de leur peau. Le P. Coen était mal arrangé et l'élève Lobet dut être hospitalisé à la Fomulac. En rentrant, tous étaient plus ou moins " piqués ". Ceci ne veut nullement dire que toutes les excursions de cette année furent ratées et beaucoup se souviendront encore des sorties en camion animées par l'accordéon du P. Goossens.
Une excursion mérite particulièrement d'être mention née ; ce fut peut-être la plus grande des derniers temps. Partis la veille vers Masisi, on dormit le lendemain sous la tente au sommet du Nyaragongo (3.470 m.) à la lueur fulgurante du Lac de Lave. Le jour de Pentecôte, le P. Préfet célébra la Messe au bord du gouffre de feu; symbole et réalité s'unissaient pour louer le feu de l'Esprit. Moment inoubliable lorsque le prêtre éleva l'Hostie devant un décor unique: un fleuve de feu, masse flamboyante, gluante et explosive, et la chaîne des Virunga. Au retour on se baigna à la plage de Kisenyi, et aussi, bien entendu, au Km 120, à l'ombre des acacias.
Les activités des Grands sont plus spectaculaires et frappent davantage l'attention. Il serait cependant injuste de ne pas mentionner le " petit monde " des Petits; leurs activités donnèrent naissance au beau film "Hardi, les Gars": patins à roulettes, excursions chez les colons, prises de foulard à la campagne, ébats dans le lac et le bac-de-sable, football de table ou marionnettes remplissaient une vie animée par le P. Van der Straeten, le P. Lombart, le P. D'Huyvetter ou le P. Vercammen. Le lendemain ils retrouvaient en classe l'attention délicate de Mme Lesage, Mme Seghers, Mme Wauters, de Mme Van der Cammen-Pattyn, de Mlle Guns, Mlle Dachelet, Mme Cocquereau ou le sourire d'un maître qui leur faisait aimer l'étude: M. Ansieau, M. Douranne et tant d'autres qu'il nous faudrait citer. Si nous groupons ici les noms de professeurs qui n'enseignèrent pas tous au même moment, c'est bien parce que tous furent animés d'un même attachement, d'un même dévouement à l'établissement, d'un même esprit d'équipe. (12)
Relevons à la panoplie de l'Humour: le trio des 3 pelés (Clever-Tripepi-Ramioul) qui voulurent imiter Yull Bryner et se rasèrent complètement le crâne; l'apparition de l'épidémie " scoubidou " ; en Division: la pièce " Glou-Glou à Gogo " de Fif et Sof (Lebrun-Delville) ; dans Orientation " La triste aventure de Totor le collégien " avec dessins humoristiques et last not least une grève syndicale... des professeurs laïcs ! (13)