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Répertoire

Nos recteurs

Elèves ayant terminé leurs humanités au Collège, p. 92 - 93

Hommage au
R.P. VAN der STRAETEN


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la tantième, décorée de fresques de Tintin, de la main d'un artiste inconnu, qui signait du nom rupestre de " Fossile ", et qui furent plus tard achevées par J.-P. Courtois. Bref, on n'avait pas le temps de s'ennuyer. (9)
Les élèves inaugurèrent cette année la belle tradition d'offrir à leurs parents une "Fête de Famille". Après un retentissant " Klokke Roeland " d'Edgard Tinel, lancé par une chorale de 160 élèves sous la direction de M. Van der Vorst, les élèves des Préparatoires présentèrent une saynète " Le Plombier". Puis le groupe d'élite de M. Zaman exécuta des exercices de gymnastique sur la scène du Théâtre. Après l'entracte les élèves jouèrent " Castelnaudari". Dans un château style Louis XIII, Gaston de Montmorency (Philippe Van Roey), le marquis de Noilac (Marc Winckelmans), le duc d'Elbeuf (Ivan Lenotte) et ses fils (Marcel Vercaeren et Jean Paquay), Charles de St Simon (Johan Van den Eeckhaut), le baron de Cadillac (Paul Hoebanx) et le valet Lavande (Christian Dubois) nous firent assister à la guérison du sourd-muet. Guy Puffet et ses accessoiristes avaient travaillé des semaines durant à découper la balustrade et à ajourer les fenêtres gothiques. (10)
Entretemps, le Victory continuait sa percée triomphale. Cette année encore, il remporta la coupe de l'Est. Pas la peine de reprendre ici ce que nous avons relaté plus haut en détail, mais un match mémorable mérite quand même d'être retenu: le match décisif contre le Sporting d'Usumbura, match qui resta célèbre sous le nom de "1000 kilomètres pour un-zéro". En rentrant d'Usa, les joueurs furent bloqués dans l'escarpement par un éboulement, à quelques kilomètres de Bukavu. Comme il n'y avait vraiment pas moyen de passer, joueurs et supporters durent rebrousser chemin, rentrer à Usa et contourner le lac Kivu, via Astrida, Goma et Bobandana. Le lendemain plusieurs classes se trouvaient sans professeur, mais l'euphorie du résultat, câblé d'urgence au collège! était telle, qu'on était prêt à tous les sacrifices et à tous les remplacements ! Quant aux joueurs et aux professeurs ils arrivèrent morts de fatigue. Voitures et personnes tout était bosselé, Mama Geerts était même dégringolée en cours de route dans le caniveau, mais... la coupe était intacte...; c'était le principal. Une autre fois c'était A. Strauss qui avait été sérieusement "amoché", la veille d'un match contre l'Athénée. Il y allait de l'honneur du collège. Le P. Recteur prit personnellement " son cas " en mains, les docteurs le soignèrent, le massèrent, le dopèrent... tant et si bien que le collège gagna ! Ou bien Louis Broos marquait 7 goals contre Stan; ou bien le keeper, l'indispensable (cette fois indiscipliné) Cupidon, avait été puni par le P. Préfet, et sa suspension risquait de compromettre un an d'efforts. De derrière les filets, le malheureux dispensait de subtils conseils à son remplaçant improvisé. . . Ses coéquipiers jouèrent comme jamais et... c'est à peine si les adversaires approchèrent

de nos filets. Quel esprit d'entente il y avait! On admirait le Préfet qui pour maintenir la discipline fendait son coeur de Président! Après la victoire, le brave Cupidon, les larmes aux yeux, serrait cordialement la main des joueurs et... du Préfet. (11)
Un nouveau sport, promu à un bel avenir, fit son apparition cette année. Comme nous l'avons dit plus haut, le P. Recteur avait fait don aux élèves d'un basket. Dès le début, il connut un grand succès, qui se maintiendra. Les basketteurs placeront avec fierté plus d'une coupe à côté de celles du Victory. (12)
On peut dire que cette année la salle des Fêtes ne désemplit pas. . . Durant les grandes vacances, " Le Rideau de Bruxelles " donna quatre séances au collège. M. Biebuyck, chercheur de l'IRSAC, nous communiqua le fruit de ses recherches dans la région des Babende; l'Alliance Française tourna " La bataille de l'eau lourde" ; Madame Dumont, MM. Van Remoortel et De Bot nous offrirent un récital de piano, violon et violoncelle; M. Jacques Maquais parla de l'anthropologie sociale; le Directeur de l'Observatoire d'Uccle, M. Bourgeois, nous entretint de quelques problèmes modernes d'Astronomie; le Vlaamse Vriendenkring joua " Over twaalf dagen tegen middernacht " ; le Colonel Van Cools, conservateur du Parc Albert, commentait le film de la dernière éruption de Nyamulagira et du cratère adventice Shabubembe; sous la direction de M, De Waele, le Cercle Musical exécutait des extraits des " Noces de Figaro ", une vraie réussite pour des amateurs; le globe-trotter français Mahuzier, qui voyageait avec sa nombreuse famille, nous fit revivre ses chasses tragiques en Afrique Equatoriale. Enfonçant ses crampons dans la dernière syllabe de ses phrases comme dans des rocs, l'alpiniste Lachenal, compagnon de Herzog, nous entraîna par sa parole et par ses images au sommet de l'Annapurna. (13)
Plus modestes, nous nous contentions de gravir le Kahuzi.