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Répertoire

Nos recteurs

Elèves ayant terminé leurs humanités au Collège, p. 92 - 93

Hommage au
R.P. VAN der STRAETEN


 Page 28

49 - 50

 

Depuis le départ de Mgr Monnens, le Collège avait connu quatre recteurs ou vice-recteurs. Il était temps que cette situation se stabilise. Personne cependant ne pouvait prévoir ce que représentait la nomination du P. Croonenberghs à Bukavu. Il y fera deux "termes", comme disent les coloniaux, et méritera à juste titre le nom de " second fondateur". (1)
Dès son arrivée, il prit le collège en mains: les études, l'éducation, les constructions. Sous son premier rectorat le Collège doublera presque en superficie-bâtie. Une fois de plus, les coloniaux ne cachaient pas leurs appréhensions de voir confier un collège colonial à un Père qui n'avait jamais mis les pieds au Congo. Ces appréhensions se justifiaient du fait que les coloniaux avaient trop souvent été victimes de l'incompréhension de l'administration métropolitaine envers les problèmes toujours nouveaux, sans cesse dépassés, qui se posaient sur place. (2)
Mais les parents ne tardèrent pas à reconnaître, et bientôt à admirer les qualités éminentes du nouveau Recteur : son esprit d'adaptation, son dynamisme, son énergie et sa largeur de vue. On découvrit bien vite les qualités de chef, mais aussi les qualités humaines, qu'il possédait. Le P. Croonenberghs prendra le gouvernail de " Stella Duce " solidement en mains, et cette fois il y avait un pilote à la barre. (3)
L'année 49-50 commençait donc sous les meilleurs auspices; un peu en retard, sans doute, puisque les cas de polyomélite nous avaient forcés à retarder encore la rentrée de 15 jours. Entretemps, le P. Meulenyzer avait regagné la Mission de Kisantu et les PP. Van der Auwera et Vivex étaient allés poursuivre leurs études à Louvain. Les PP. 0. Van de Vyver (sciences-math.), J. de Crombrugghe (Moyens), Bertrand (seconde) et Peeters (5e lat.) les avaient remplacés. Deux nouveaux FF. Maristes étaient venus s'ajouter. (4)
Innovation cette année": l'ouverture de la Section Flamande. Elle répondait à la demande des parents flamands, toujours plus nombreux, désireux de voir éduquer leurs enfants dans leur langue maternelle. Cette section débuta par la 7e préparatoire. Dès l'année suivante, elle s'étendra par le bas et par le haut, de manière à former bientôt un cycle complet. (5)
Mais voici que reparaissait, après une éclipse de trois ans, "Orientation". La revue avait été fondée en 1945 par le P. Cauwe, et un groupe de " vieux de la vieille", Kranen, Fierlafijn et le regretté Pierre Morel, dont nous devions apprendre la mort accidentelle à la parution du 1er numéro de cette nouvelle série. La revue avait cessé de paraître parce qu'en 45 trois revues se disputaient le marché du collège: " Orientation ", qui était la revue de la JEC, " Gentleman de Dieu " d'un groupe d'indépendants et " Chevalier", la revue des Scouts. Aucune ne voulait céder le pas à la concurrence. Gang et anti-gang se dressaient l'un contre l'autre, comme les partisans de Milon et de Clodius. Entretemps les esprits s'étaient apaisés. (6)

 A partir de cette date, " Orientation " deviendra l'organe officiel du collège. En dépit des sceptiques, qui prédisaient une mort à brève échéance, la revue paraîtra régulièrement et sans interruption, à raison de 5 à 6 livraisons par an. La direction en fut confiée au P. Préfet et à un groupe de fervents : André Fonsny, Etienne van de Walle, Paul Vleminckx. Ils lui imprimèrent son caractère définitif. La revue connaîtra sans doute des améliorations dans la mise en page, la présentation, les couvertures; les pages en couleurs, mais elle gardera au cours des années ses rubriques désormais classiques: articles de fond, scoutisme, vie de Divisions, football, humour, etc... Comme tout ce qui réussit, la revue connut des difficultés au démarrage : elle déménagea en un an trois fois de local et le comité proposait de la composer dorénavant dans une roulotte. Elle trouvait son plus solide appui chez le P. Recteur, mais aussi dans la publicité et chez l'infatigable Dupond (Fr. Joosen), qui peut se vanter d'avoir tourné presque tous les numéros. Qui comptera jamais les heures qu'il a passées à stenciler cette revue! Des tonnes de papier! Mais sa serviabilité ne se démentit jamais, même lorsqu'au dernier moment, la rédaction venait avec des retouches et des nouvelles de dernière minute. (7)
La revue ne sera pas seulement le kaléidoscope fidèle de la " vie du collège ", notre Stellavox, mais elle trouvera auprès des élèves et de leurs parents, un accueil toujours plus chaleureux. Que de fois n'avons-nous pas recueilli de la bouche des élèves: " Quand paraît Orientation ? " Pour " Ceux-du-Comité " que de souvenirs! Vraiment, parmi les plus beaux de leur jeunesse: Soirées passées au local à " discuter le coup ", à tirer parti de "la toute bonne ", à dessiner, à poinçonner, à taper des stencils.... avec tous les petits à-côtés que ce métier d'éditeur-en-herbe pouvait comporter: local enfumé, et le doux agrément de savoir " les autres " à l'étude ou au lit. Rien de plus agréable pour un élève que de se rendre utile, voire indispensable, à son collège, tout en resquillant par la bande! Last not least, c'est grâce à la revue qu'il est possible d'offrir aujourd'hui aux Anciens cet Album jubilaire. (8)
Saison bien chargée pour la Salle, où nous relevons une séance de mimes par Marcel Cornelis, Directeur du Théâtre National de Belgique; un récital des oeuvres de Chopin de Madame Van der Vorst; un récital de chant de Lina Dauby, du Concertgebouw d'Amsterdam; deux conférences de l'essayiste français Maurice Bédel; une " Kerstfeest" du très actif Vlaamse Vriendenkring; trois soirées de chant du groupe Arya Kunyu, Girl-Guides de Baroda (aux Indes), un très réussi " Orphée et Eurydice ", premier opéra présenté à Bukavu par le groupe dynamique que dirigeait Monsieur De Waele; un récital de violon de Marcel Bady; une séance théâtrale d'André Frère et son groupe;