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Répertoire

Nos recteurs

Elèves ayant terminé leurs humanités au Collège, p. 92 - 93

Hommage au
R.P. VAN der STRAETEN


 Page 66

Le lendemain, Sa majesté remercia le P. Recteur pour l'accueil " si sympathique " des élèves du Collège, accueil qui l'avait " profondément touché ". Un rayon de soleil africain, au milieu des sombres nuages que les politiciens s'évertuaient à créer autour de lui. (7)
Que l'année ne fut marquée ni par le découragement ni par le défaitisme; la preuve en fut donnée successivement par " les Douze" et "les Onze". (8)
Pour modeste que fut l'essai de l'an dernier " Good bye, Mister Wagner " avait porté ses fruits, dans ce sens qu'il avait révélé certains talents cachés. On décida donc de jouer une pièce d'envergure. Le choix s'arrêta sur "Douze hommes en colère" de Reginald Rose. C'était une gageure! Au fur et à mesure qu'avançaient (question de parler) les répétitions, on avait l'impression de s'enfoncer davantage dans le marais de la présomption. Vraiment, n'était-ce pas se rendre ridicule ? Après trois semaines d'hésitations, les acteurs se révélèrent en forme, chacun semblait avoir trouvé son rôle. " On la joue! " trancha le régisseur. Sur ce, arriva le Théâtre de l'Union Française et la conversation tomba incidemment sur " notre " pièce. Un des acteurs l'avait jouée à Paris. Ca alors !... il voulut bien assister à une répétition, et nous prodigua des conseils et... des encouragements. Mais on n'était pas au bout de nos peines, car il nous tomba une tuile du calibre-cathédrale ! L'acteur principal, qui soutenait le jeu des autres! et connaissait son rôle à fond, s'éclipsa un beau matin en oubliant de nous dire adieu. On était à trois semaines de l'exécution, les cartes étaient vendues! Que faire ? On découvrit heureusement un gars du nom de Massimo Bollo, un italien, qui préférait comme César être premier dans un petit village que second à Rome, et était froissé de ne pas avoir été choisi pour le rôle principal. On le " pria " de bien vouloir nous sauver. Il accepta... et on allait voir, ce qu'on allait voir! Ce fut un triomphe! La dernière scène était particulièrement difficile à interpréter... mais c'est là que Massimo nous attendait! Il la joua avec brio, con maestria. Inutile de dire si notre Massimo rutilait de fierté d'avoir damé le pion à un régisseur sceptique. Assurément la pièce ne tourna pas autour du seul Massimo. Les autres jurés: Monsieur Bradfer, Jean Lebrun, Guy Joannides, Victor Renier, Pierre Colot, Gérald Heylen, Thierry Jamsin, Roger Risschops, Luc Dens, Gérard Delhaye, René Colle et Eric Carpentier rallièrent les suffrages de tous, même de ceux qui avaient déjà assisté à la pièce en France ou en 8elgique. (9)
Pendant que " les Douze " préparaient leur pièce, " les Onze " évoluaient sur le terrain de la Mukukwe ou sur le Stade d'Usumbura. Cette année encore le Victory resta fidèle à son nom et figura en tête du classement. Comme nous l'avons dit plus haut, l'équipe avait retrouvé sa grande forme d'autrefois.
Le championnat fut âprement disputé, et le dernier match seulement nous assura la coupe. C'était d'autant plus glorieux que l'équipe avait subi pas mal de changements: M. Moons, Wiske Wouters, les frères Leroy et Herman Couiller. 8ernadette Delville, promue mascotte du Victory, marchait fièrement devant notre team. Le Victory remporta encore "par la bande" la coupe offerte par le Dr Van der Haegen d'Usumbura et celle du Fair-play. Il céda sportivement cette dernière au C.F.C. (colons), dans laquelle jouaient plusieurs anciens du Collège. Qui pouvait prévoir que l'année suivante verrait l'effondrement du football et que le stade serait mis à sac. (10)
Autre succès de cette année, la soirée musicale offerte aux parents au mois de Mai: " Fantasia ". Sous la direction de M. Van der Vorst, avec la régie du P. de Wilde, on exécuta " Le Carnaval des animaux de Saint-Saëns.