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Répertoire
Nos
recteurs
Elèves
ayant terminé leurs humanités au Collège,
p. 92 -
93
Hommage au R.P. VAN der STRAETEN
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En ce mois de
septembre 52, les élèves faisaient comme d'habitude
leur petit tour de propriétaire en quête des dernières
nouveautés. Durant les vacances le P. Recteur avait construit
au-dessus de la Gym deux splendides salles de récréation
pour les internes, définitives cette fois. La Salle des
Grands était particulièrement attrayante. Fauteuils
en cuir, lambris, éclairage créaient une ambiance
familiale. On allait enfin se sentir " comme chez soi ".
Quant à l'estrade en bois, avec sa balustrade démontable,
elle promettait de belles soirées de Division. En attendant,
elle servait de salon de lecture. Les Albums de Tintin y voisin
aient avec Réalités, Interavia, Missi et d'autres
revues d'information. Derrière les vitrines les coupes
miroitantes rappelaient un glorieux passé et engageaient
les nouveaux à se montrer fidèles aux bonnes traditions
de la maison. Pareille innovation en valait beaucoup d'autres.
(1 )
De ce fait, l'ancienne salle, à laquelle de si beaux souvenirs
étaient attachés, devenait vacante. Difficile d'y
pénétrer, car elle était fermée à
double tour. Les élèves ne tarderont pas, d'ailleurs,
à faire connaissance avec "la Salle verte".
Elle était convertie en Salle d'Académie, et devait
son nom aux tentures de velours vert qui pendaient aux murs.
En y entrant, on avait le souffle coupé, non pas à
cause de ces tentures, mais parce qu'il y régnait comme
une atmosphère d'examens et de jury's à affronter.
C'était bien deviné. C'est là, en effet,
qu'allait se décider le sort des rhétoriciens.
Mais on était, oui, encore loin... de ces cauchemars.
Mieux valait entretemps, se calfeutrer au fond d'un fauteuil
jaune, vert ou rouge, (car il fallait les étrenner), raconter
aux copains les péripéties des vacances, les voyages,
les parties de chasse ou de tennis, en jetant un regard circulaire
vers la nouvelle aile des Humanités, dite aile des externes,
en voie d'achèvement. |
A l'extrémité
de cette aile, on construisait une tour, qui devait abriter les
locaux définitifs pour la Bibliothèque Humanitas,
une grande étude et une Salle de récréation
pour les externes;La bibliothèque Humanitas, fondée
il y a quelques années par le P. José De Wolf,
ne parvenait plus à desservir décemment les 300
abonnés qui s'y pressaient le dimanche matin pour emprunter
quelques uns des 10.000 volumes. Dans ces nouveaux locaux, dont
l'accès était facilité par un parking en
bordure de la route, on pourrait parcourir à son aise
les derniers journaux arrivés par avion, les revues ou
les publications récentes. Cette salle de lecture deviendra
le rendez-vous obligé de tout ce que Bukavu comptait d'intellectuels.
Bientôt le nombre de volumes s'élèvera à
16.000 ! (3)
On commentait les événements du jour "plus
de 650 !" ainsi que les allées et venues des professeurs.
Le P. Van Wijnsberghe, professeur d'anglais, était retourné
aux Indes.
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