Au début
de l'année scolaire, un des pionniers de la première
heure fit une réapparition sympathique: le P. van Cutsem.
Après de longues années passées à
Léopoldville, il reprenait la 3e Latine. Il ne devait
pas rester longtemps parmi nous. En juin 58, le Père rentrait
en Europe, où il allait mourir quelques mois plus tard,
âgé de 47 ans. Il a laissé à tous
ceux qui l'ont connu le souvenir d'un homme extrêmement
agréable, vivant, volontiers original, souvent distrait,
spirituel, porté à une taquinerie jamais méchante,
toujours prêt à rendre service. Il est resté
une figure légendaire, à qui l'on prête les
anecdotes les plus invraisemblables, les aventures les plus rocambolesques.
(1)
M. Van de Voorde, professeur en 4e Moderne, était également
rentré pour son congé annuel, dans un état
de santé qui inspirait des inquiétudes. Il ne devait
plus nous revenir... Sa maladie progressait inexorablement et,
malgré tous les soins prodigués, il nous quittait,
en pleine lucidité, parfaitement abandonné à
la volonté de Dieu. Actif, entreprenant, dévoué,
il avait été un collègue agréable
et discret, aux connaissances variées et sûres,
toujours
souriant,
prêt à aider sans compter. Il n'avait pas vécu
longtemps parmi nous mais il avait prit l'esprit de la maison
et il est mort dans cette attitude de simple et joyeuse fidélité.
(2) |
P. Vandenheede
dirigea cette expédition de main de maître et tous
furent fiers, à bon droit, de cet exploit dont on parlera
"sous le chaume longtemps". (3)
Le match classique à Usumbura où le Victory battit
l'U.F.C. par 5 buts à 0, fut suivi d'une mémorable
escapade à Barakales-Bilulus et à M'boko, la plage-au-sable-fin,
face à l'Île découverte et baptisée
par Stanley. Nos Anciens peuvent encore en trouver de puissantes
évocations dans les rapports des Maradoy, réguliers
et plus que talentueux collaborateurs d'Orientation (Michel André
et Jean Doyen) (4) En décembre 1957, un deuil inopiné
vint jeter la consternation au Collège. |