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Répertoire

Nos recteurs

Elèves ayant terminé leurs humanités au Collège, p. 92 - 93

Hommage au
R.P. VAN der STRAETEN


 Page 57

 Le Frère Oyen, qui s'occupait de l'Economat, était parti faire sa retraite annuelle à Masisi. Pris de malaise et transporté à l'hôpital de Goma il y succombait, des suites d'une hémorragie cérébrale. La nouvelle se répandit aussitôt à Bukavu et tous ceux qui l'avaient connu et apprécié sa simple et souriante bonté vinrent nombreux rendre un dernier hommage à ce fidèle serviteur qui avait accompli à Bukavu, durant sept ans, un travail délicat avec une conscience professionnelle exemplaire. Un long séjour de dix ans à Rome lui avait donné une aisance magnifique de " cicérone ", service qu'il aimait à rendre aux visiteurs du Collège et où s'épanouissaient une serviabilité et une prévenance toujours en éveil. (5) L'année 1958 vit la fin des grands travaux du stade, l'aménagement, grâce à obligeance des T. P., du chemin vers le beach et l'achèvement du nouveau dortoir des Petits, construit par M. Anastassiades ainsi que le dallage de la cour et la construction du préau couvert. Ces travaux matériels allaient de pair avec une conscience croissante que certains problèmes ne pouvaient plus être résolus par le Collège à lui tout seul, mais qu'une collaboration plus étroite avec les parents devait être recherchée et encouragée: l'Apeca était née. M. Lapage en sera longtemps la cheville ouvrière, avec toute l'initiative et le dévouement qui lui étaient coutumiers. La formule rencontra immédiatement un vif succès et les réalisations concrètes de l'Apeca: carrefours, soirées, organisation des loisirs de vacances témoignèrent de son bien-fondé. (6)
Il est bon de remarquer, en cette fin d'année scolaire 1957-1958, l'étonnante et efficiente collaboration des différents secteurs de la ville de Bukavu avec le Collège. Par où commencer ? Tant il est vrai que tous les organismes - publics et privés - s'intéressaient à la bonne marche de cet
 établissement où Pères Jésuites, Frères Maristes et professeurs laïcs
rivalisaient d'entrain au travail, d'esprit d'équipe et de bonne humeur. Devons-nous parler de la Sabena et de son inépuisable complaisance à régler l'épineuse question des nombreux voyages ? Pouvons-nous oublier l'intarissable compréhension des Assurances Le-jeune, gérées avec une compétence et une bonté toujours souriante par M. Pécher, qui parvenait, chaque fois, à résoudre nos " cas difficiles " ? Que dire des magasins Hanan, Dhanani, de la Sedec et de l'Estaf à la générosité toujours royale lors des fêtes et fancy-fairs ? (7)
Cette remarquable entente se manifesta, une fois de plus, lors de la pièce "Ouragan sur le Caine", montée, bien entendu, par le P. Jacqmotte et qui s'inscrivit en lettres glorieuses dans un palmarès déjà bien fourni de réussites théâtrales. Présentation sobre et moderne, où les spectateurs étaient mêlés à l'action judiciaire, jeu parfait des acteurs, tant professeurs qu'élèves, costumes irréprochables, "atmosphère" directe et prenante, rien ne manqua pour justifier les éloges de la presse et des "salons" (18). Au mois de mars, le P. Schurmans, fut appelé par ses Supérieurs à remplir une mission particulière au Canada. Il fut remplacé par le P. Ministre qui s'en tira, une fois de plus, à merveille. Le P. Schurmans ne devait plus revenir à Bukavu : sa santé éprouvée et de nouvelles fonctions aue justifiait une longue expérience le ramenèrent en Belgique. Il a laissé à ceux qui eurent l'occasion de travailler avec lui le souvenir d'un homme bon et droit, lucide dans l'éclaircissement de problèmes complexes, faisant une confiance illimitée à ses collaborateurs qu'il estimait et encourageait par sa compréhension. (9) Dans le courant de l'année, les 4 Kozyreff, Stéphane, Vladimir, Pierre et Michel quittèrent Bukavu pour s'établir à Léopoldville, mais ils restèrent profondément attachés au Collège et aux merveilleuses années qu'ils y avaient passées.