Pages
4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95

Répertoire

Nos recteurs

Elèves ayant terminé leurs humanités au Collège, p. 92 - 93

Hommage au
R.P. VAN der STRAETEN


 Page 44
Durant les vacances, on n'avait pas chômé. Pas la peine cette fois de se faufiler dans les dédales du collège pour partir à la découverte des nouveautés; elles vous attendaient à l'entrée même. L'endroit où on était habitué de débarquer avec valises, matelas et... provisions, présentait un tout autre aspect. Etait-on bien à la bonne adresse ? On pouvait rouler jusqu'à l'entrée sur du macadam... une entrée en douce quoi! Pourvu qu'on ne soit pas trop secoué à l'intérieur, au cours de l'année ! On s'arrêtait pile devant un majestueux escalier et un perron. Décidément, on entrait maintenant par la scène... original! Mais, au fond, chaque année scolaire ne ressemblait-elle pas un peu à une pièce de théâtre, avec ses nombreux suspenses et imprévus, Du haut de ce nouveau promontoire les gars contemplaient les alentours. C'est à croire qu'il y avait eu des affaissements de sol à Bukavu : l'entrée était plus élevée et la plaine de foot plus basse. De fait, les bulldozers l'avaient abaissée et allongée. Les élèves admiraient les nouvelles plaines de jeu, les volleys, le nouveau parking pour les voitures, les hauts lampadaires au néon, les plates-bandes et les murets décorés de fleurs, qui trahissaient la main du P. Cuypers. Il ne manquait qu'un groom à la porte (une suggestion à faire au P. Recteur) pour se croire dans un luxueux hôtel de la Côte d'Azur. (1)
Mais d'autres changements vous attendaient à l'intérieur. La chapelle qui paraissait trop austère à côté des locaux récemment construits, avait subi de sérieuses transformations : nouvel autel, dallage dans le choeur, vitres de couleurs, installation électrique renouvelée, et un beau chemin de croix de l'artiste français G. Plessard. (2)
Le P. De Wolf, notre éminent professeur de Rhéto, qui avait marqué toute la chrétienté de Bukavu de son influence, était parti pour la Belgique, en laissant comme souvenir, la Bibliothèque Humanitas. Le P. Smets, qu'on connaissait comme préfet depuis "zamani", était parti pour Lovanium en laissant


derrière lui Orientation, des excursions mémorables, la clique et Aloysio devant la Préfecture. Le P. Bertrand n'était plus là! Qu'allaient devenir le théâtre et le Victory ? D'autre part, un impressionnant contingent de professeurs, comme il n'en était jamais arrivé: le P. Collin (rhétorique), le P. Van de Kerckhove (préfecture), les PP. Butaye et De Cock, MM. Lapage, Moons, Bussers, Westhovens, Snijders, Coisne, Descamps, Ronsmans et Callebaut. Plusieurs fixeront de solides amarres à notre caravelle et y resteront jusqu'à l'Indépendance. M. Lapage surtout, car il y est encore! (3)
L'année était à peine amorcée, qu'un triste événement se déroula. Jacques Quoirin, élève de 4e moderne, fut enlevé à l'affection de ses parents inconsolables et de ses nombreux amis. Ce garçon si sympathique, si énergique, si feu-et-flamme pour son collège, laissa chez ceux qui le connaissaient depuis sept ans un souvenir ineffaçable. C'est comme si les élèves avaient perdu un frère. Ne l'était-il pas, d'ailleurs ? Un bien triste début. (4)
Le P. de Wilde, Marc Puffet et son groupe prirent Orientation sérieusement en mains. Les numéros volumineux qu'ils firent paraître cette année témoignent de leur zèle à poursuivre les bonnes traditions. Zèle, qui ne se démentira pas, car la revue deviendra sous leur direction plus belle encore qu'autrefois. (5)
Vers la mi-octobre, de sérieuses secousses vinrent de nouveau mettre les bâtiments