College Notre-Dame de la Victoire Alfajiri Bukavu Jesuites

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Répertoire

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Le nouveau préfet, le P. de Wilde, un "ancien", avait fait ses premières armes au collège. Le P. Goux, lui aussi, était un ancien, car les "vieux de la vieille" se souviendront qu'il fit un intérim de plusieurs mois au collège dans le bon vieux temps en 1943 ! Il reprenait maintenant la quatrième. Par ailleurs quatre arrivées (le P. Coen, le P. Cuvelier, le P. Van Nuland et le Fr. Uyttersprot) et quatre départs (les PP. Lombart, De Roeck, De Clercq et Degraeve). Si on y ajoute le départ du P. Schurmans quelques mois auparavant, on peut dire que le corps professoral avait été quasi remis-à-neuf. (3)
Mais toutes ces allées et venues étaient éclipsées par le retour du P. Recteur. Sûr, qu'avec lui, le collège recommençait un nouvel âge d'or. En quittant le collège en 1954, le P. Recteur avait laissé 650 élèves; il se trouvait maintenant à la tête de 952 et d'un corps professoral qui groupait 45 membres. Dans son discours inaugural le P. Recteur promit un jour de congé pour le 1000e élève. Les élèves répondirent à cette déclaration de confiance et d'optimisme par des applaudissements frénétiques. A la fin de l'année, on aura déjà atteint les 975. Cependant, à la cour des Petits, le drapeau flottait en l'honneur du 500e élève des Préparatoires. (4)
Au début de l'année, on célébra une Messe Solennelle de Requiem pour le repos de l'âme de 8.8. Pie XII et quelques jours plus tard les drapeaux flottaient pour saluer l'élection de Jean XXIII. A l'occasion de la fête de S. François-Xavier S. Exc. Mgr Van Steene consacra la nouvelle chapelle des boys, comme on l'appelait, mais qui, en fait, était la chapelle des congolais des alentours (Nguba et Nya-Lukemba). Sa construction demanda tout un temps, mais lorsqu'elle fut achevée, elle suscita l'admiration de tous les visiteurs par l'élégance architecturale de ses lignes. Impossible de citer tous les bienfaiteurs, mais nous ne pouvons omettre de mentionner la famille du P. Ministre, l'architecte Becelaere qui en dressa les plans, le P. Croegaert qui organisa la fancy-fair en 1957, la Maison Verwimp, et M. Puype. (5) Quelques jours plus tard, on célébra, dans l'intimité, le XX" anniversaire du Collège, en rêvant déjà du 25e. Les commentaires allaient bon train et on se demandait où on allait loger les centaines d'Anciens qui viendraient assister à ce mémorable Jubilé. Personne, en effet, ne pouvait deviner ce qui nous attendait: la dispersion. (6) Puisque le P. Recteur était rentré, on entendit bien vite des coups de marteau. Un beau matin, les élèves eurent l'impression qu'on démolissait le collège. Allait-on peut-être en construire un nouveau ? Non, on commençait les transformations du grand parloir. Nous avons parlé plus haut des aménagements de l'Entrée. Le départ du P. Recteur en avait interrompu l'achèvement et le parloir avait conservé le cachet austère des constructions de guerre. Les visiteurs auraient ainsi, dès leur entrée, une idée du standing du collège. Le parloir en sortira entièrement changé et l'entrepreneur Colla voulut signer cette oeuvre et tous les travaux qu'il exécuta au collège, en faisant don du bel écusson en mosaïques encastré dans le dallage. (7) Passant d'une extrémité à l'autre du bâtiment, le P. Recteur s'attaqua à l'aile des Primaires qui se terminait en queue de poisson. Il transforma le dernier donjon du côté de Nguba avec des locaux charmants pour les tout-petits. Le jardin d'enfants avec ses bancs lilliputiens, ses rideaux bariolés, sa salle de consultation, ses bancs de sable rappelaient aux Rhétos ce qu'ils avaient été jadis, ce qui les attendait plus tard. (8)
Entretemps, les activités du Collège se poursuivaient comme de coutume, et il y eut même des innovations.