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Répertoire

Nos recteurs

Elèves ayant terminé leurs humanités au Collège, p. 92 - 93

Hommage au
R.P. VAN der STRAETEN


 Page 14

45 - 46


 C'est avec grand regret que les anciens virent quitter les figures si sympathiques qui, durant la guerre, avaient été pour eux des compagnons plutôt que des maîtres : Les Pères Blancs Mosmans, Thuysbaert, Bongaarts, Kapteyns; les Jésuites Poelmans Cauwe et Bouckaert. La franche collaboration qui régnait entre ces Pères, de Congrégations différentes, faisait l'admiration des élèves: les nouveaux Pères furent témoins de l'attachement que les élèves gardaient à leurs maîtres. Cette sympathie se manifesta une dernière fois au cours d'une séance où les éléves présentèrent "Le Moulin du Chat qui fume". Avec leur départ semblaient s'estomper dans le lointain les souvenirs du bon vieux temps, dont les plus saillants furent racontés plus haut, mais dont les plus mémorables subsisteront dans des anecdotes que les anciens se plaisent encore à raconter entre eux. (2) Autre trait caractéristique de la rentrée 1945: départ massif des élèves pour la Belgique. De longues années ils avaient attendu avec impatience le moment de revoir leur famille et la Belgique. D'autre part, l'arrivée de nombreux nouveaux, la "relève" comme on disait, venait accuser encore davantage le renouvellement du Collège. (3) Ces deux phénomènes n'allaient pas sans causer de sérieuses difficultés. Les anciens voyaient avec une certaine appréhension arriver tous ces "bleus" qui risquaient de compromettre l'esprit de famille qu'ils y avaient créé. En faisant peau neuve, le Collège passa donc par une véritable crise, qui provoqua des difficultés bien plus aiguës que celles de la rentrée 42, lorsqu'on prit possession des nouveaux bâtiments. (4) Des mois de tâtonnements, de doigté et d'appréciation mutuelle furent nécessaires pour que le collège se retrouvât lui-même, pour que les anciens adoptent les "intrus" et que les nouveaux prennent "le pli colonial": On ne rendra jamais assez hommage au bâtisseur du Collège, le P. Monnens, d'avoir été avec le P. Ministre et le P. Marcel van den Abbeele, le trait d'union entre l'esprit de l'ancien Collège et celui de la relève. L'année 45-46 fut celle des changements mais aussi des adaptations réciproques. (5) Le scoutisme florissait avec le P. De Moerloose, les grands jeux de nuit et nombre d'autres activités devaient leur réussite à l'énergie et aux initiatives du P. Van der Auwera: "Orientation" fondée l'an dernier continuait à paraître régulièrement et comptait déjà des collaborateurs acharnés.

 Au mois de février on joua "Le Raid" et plus tard, au profit des victimes de la guerre, une pièce patriotique "La cave automobile" de Monsieur Gaillard. (6) Entre-temps, les constructions se poursuivaient: On bâtissait l'aile entre la préfecture et la Salle des Fêtes pour y héberger les salles d'Etudes et de nouvelles classes. Le fameux talus, théâtre de tant de jeux et de tant d'ébats, reculait de devant la préfecture jusqu'au-delà des tennis actuels. Que de fois ne vit-on pas le P. Monnens, activer lui-même les hommes de Monsieur Gallai et de chef Biniga? (7)