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Répertoire

Nos recteurs

Elèves ayant terminé leurs humanités au Collège, p. 92 - 93

Hommage au
R.P. VAN der STRAETEN


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Qu'il s'agisse de fabriquer des goals pour la plaine, d'installer des lampadaires au sodium, ou de manier le tableau électrique dans les coulisses... son travail était "kabissa". (10) Sous la direction de Cerf Fougueux (P. Croegaert), le scoutisme battait son plein. Nous en reparlerons davantage en l'année 51-52: Pendant que les scouts campaient à Birava (Morel), Nya-Kaziba (Quoirin), Hongo (Michaux), les Routiers du Clan St Hubert, conduits par le P. Cuypers, battaient les sentiers, et selon leur devise, allaient " toujours plus avant " jusqu'à Karamba dans le Ruanda (chez Defays), ou visitaient les nouvelles installations du C. E. R. (Centre d'Emission Radiophonique) qu'on venait d'ériger vis-à-vis du Collège et que les caustiques dénommaient le Collège des Elèves Renvoyés. Les Routiers n'étaient pas nombreux, mais c'étaient des " Mordus ". Au cours de ces marches ils apprenaient à connaître le vrai visage du P. Cuypers, à apprécier son endurance physique, son dévouement et même sa joie; celui, qui était "la terreur" des élèves en classe... se métamorphosait en un très agréable compagnon de Route. Les scouts plantèrent au cours de cette année un croix à la Campagne de Shangugu et... dressèrent avec des eucalyptus de Hongo une tour de signalisation dans leur domaine. Son érection fut aussi pénible que celle de l'obélisque de la Place St Pierre à Rome. Tiendra ? Tiendra pas ? Entre Autres avantages (signalisation et acrobaties) cette tour offrait une vue plongeante dans le réfectoire des Pères. Les scouts en profitaient pour transmettre " 22 " aux copains, à l'approche de ces " espions " ultra dangereux. Mais cette tour joua un sale tour à Jean Corten, qui en dégringolant, se cassa l'omoplate. (11)
Blottis dans leur tanière ou cachés dans la Jungle, les louveteaux s'initiaient entre-temps à esquiver la méchanceté des humains. Alain et Sof Delville avec leurs petits copains se préparaient au grand jeu de la vie. (12)
Au mois de mai, arriva le Fr. Herman Oyen. Il venait décharger le Fr. Joosen en reprenant le service de la comptabilité, qu'il assumera au collège jusqu'à sa mort en 1957. La fin de l'année amena trois manifestations de caractère différent: une sportive, l'autre religieuse, la troisième théâtrale. (14)
Comme d'habitude, on fêta le P. Recteur le 21 juin. A l'initiative du P. Van Grunderbeeck, les traditionnels "jeux de St Louis" furent remplacés cette année par une fête d'Athlétisme. Le 21 juin clôturait un tournoi athlétique de 8 jours. A 11 heures eurent lieu les finales de Natation. L'après-midi les athlètes, torse en avant, cheveux au vent, défilèrent sur la plaine devant les autorités, les parents et les invités. Rien ne manquait à cette parade: ni hauts parleurs grésillants, ni tente pour les juges experts, ni même le traditionnel podium des champions, surmonté de cercles olympiques. Au coup de pistolet, les athlètes s'engagèrent pour les courses de vitesse, les sauts en hauteur

ou en longueur, le lancement du poids, du javelot ou du disque. Pour la circonstance les professeurs dressaient la comptabilité des prestations de jarrets et de biceps, au lieu des prestations de la matière grise; et les performances étaient calculées selon les tablets des associations qualifiées. Après ces nombreuses prestations, le P. Recteur distribua aux champions en herbe les médailles spécialement frappées à cette occasion et décerna à Jacques Babilon, Alain Strauss, Pierre Prina et Guy Van Daele le brevet B d'athlétisme. (15)
Début juillet, S. E. Mgr, Cleire, Vicaire Apostolique du Kivu, fêtait son jubilé sacerdotal. En signe de reconnaissance pour la sympathie et le soutien dont il avait toujours témoigné à l'égard du collège, les élèves se firent un devoir de participer aux manifestations organisées en son honneur à la Cathédrale et à la Kawa. (16)
Une cérémonie dont certains se souviendront avec joie, d'autres avec amertume était la tombola de fin d'année. Les veinards, toujours les mêmes, s'en allaient avec une radio ou des patins à roulettes; les désabusés, toujours les mêmes, avec une sucette ou un jeu de cartes. Personne ne se doutait des va-et-vient que ces prix demandaient de la part des organisateurs surchargés de besogne (règlement des voyages, préparation de la distribution des prix, atmosphère tendue des examens). Que tous les bienfaiteurs, grands et petits, trouvent ici le témoignage de notre gratitude pour leur générosité. La valeur globale des prix s'élevait jusqu'à 25 ou 30.000 F. Cette dernière surprise, cette deuxième St Nicolas, faisait toujours des heureux, en dernière minute. (17)
La lecture du Palmarès fut interrompue par " Le Petit Poucet", féerie de Henri Ghéon, présentée par les Moyens, dans laquelle Jean Pacquay interpréta le rôle principal. Puis ce fut le tour des Grands. Ceux-ci jouèrent l'acte Il du "Bourgeois Gentilhomme", sous la direction du P. Bertrand. André Vermeire incarna le rôle du Bourgeois avec une maîtrise parfaite. (18)
Ouf !... il était temps de regagner les pénates! Regagner les pénates... c'était pour la plupart raser le toit du collège en avion, pour d'autres prendre le bateau ou la voiture, un car-courrier ou la Compagnie des Vieilles Casseroles. Certains même avaient un itinéraire assez original et passaient par tous les stades d'évolution des moyens de transport, mais à rebours : avion d'abord - puis voiture - pour terminer par le tipoye ! Les uns étaient " chez eux " après une heure, d'autres après une semaine. Itinéraires vers des azimuts différents (même via Le Caire, Athènes, Rome, Bruxelles) moyens de locomotion variés, durée variable aussi, mais partout les attendait un menu invariable : beafsteack-frites ! (19)
Après cela, il y avait de quoi raconter toutes les vacances durant... surtout quand on n'avait plus vu ses parents depuis un an! (20)