College Notre-Dame de la Victoire Alfajiri Bukavu Jesuites

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Répertoire

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La rentrée de septembre vit le retour d'un "rempilé", cette fois en qualité de Préfet, le P. Croegaert. Dès novembre, au congé trimestriel, recommença l'ère des grandes expéditions. (1)
Pour un début, ce fut une catastrophe. Au retour d'Usa, où nous avions logé au Camp Militaire, gagné un match de basket, perdu un match de foot, relaxé à Mboko qui nous verrait encore souvent sur ses rives accueillantes, visité les chantiers Ruvir en pleine activité à Sange, un immense camion G.M.C., conduit par un chauffeur ivre, accroche stupidement notre vieux Stud et fait de la casse : deux blessés graves. Erwin Ronsyn, dont la jambe fracturée à sept endroits n'était plus qu'une bouillie sanglante, et Jean-Claude Marsigny, dont les reins avaient été contusionnés. Quant à Kuf (A. Geens) il s'en tire avec quelques doigts (presque) sectionnés. M. Morel ramène les blessés à Bukavu à du 140 km à l'heure sur une route qu'il connaît par coeur. Et les médecins parviendront, heureusement, à sauver tout le monde. (2)
Pour ne pas récidiver trop vite, et en attendant la fabrication de " go-karts ", l'atelier des élèves se met frénétiquement à la construction des " caisses-à-savon " dont le rallye rassembla, du Commissariat de Police à l'Hôtel Métropole le " tout-Bukavu ". Arved Studer, Jean Lebrun, Guy Notté, John Bosson, Henri Thiran, Daniël Puype, Jacques Genis, Michel François, Thierry de Theux, Jean Pierre Van Lede, V. K., Tommy Carpette, tous, rivalisaient d'ingéniosité, d'astuces et de recettes aérodynamiques. le P. Verhaegen, qui avait pris la supervision de l'opération, passa des nuits blanches à conseiller des constructeurs désespérés, dépités et fébriles qui finirent au jour " J " et à l'heure " H " à passer le mur du son (42 km à l'heure, authentique, vous entendez) dans des véhicules bichonnés de carrosseries encore humides de fraîche peinture. Quelques carambolages sensationnels durant les entraînements palpitants, des roues arrachées en de crissants virages, des freins ne répondant plus aux commandes de conducteurs désemparés, donnèrent l'impression d'assister à l'avant-première de Francorchamps ou Monthéry. (3) Saint-Nicolas arriva cette année en bateau au Beach de Shangugu. Une imposante colonne de véhicules, contrôlée par une jeep bourrée de M. P. s'étira du Collège jusqu'à la baie où l'illustre visiteur, majestueux et haut en couleur, - il s'agissait évidemment, une fois de plus de Papa Buisseret à l'inlassable dévouement, - débarqua d'un voilier pimpant, briqué durant quinze jours par M. Geerts, fier comme Artaban, entouré d'une nuée de pirogues indigènes. (4)
A côté de ces délassements manuels et des fêtes désormais classiques, le Collège restait un centre de vie culturelle fort apprécié. le T. U. F. nous revint et présenta " l'Otage" de P. Claudel, " M. Lamberthier" de louis Verneuil, "Dans la loge de Molière", "Bobosse" d'André Roussin et le "Malade Imaginaire " de Molière"! (5)

Le parachutage d'unités commandos, la bataille pétaradante du pont de la Ruzizi, la conférence illustrée d'exemples du Colonel Vlaeminck, fournirent des thèmes actuels aux jeux de nuit toujours âprement disputés et... discutés. Que de soirées mouvementées passées dans les chantiers de la Centrale ou dans la concession toujours hospitalière de M. et Mme Michaux, qui gâtaient les guerriers épuisés après leurs durs combats. les plus fortes discussions et les altercations les plus violentes s'apaisaient autour d'un bol de cacao fumant, de monceaux de sandwiches qui disparaissaient sans pudeur dans l'obscurité complice de la nuit et des casiers de limonade glacée venus tout droit de l'usine Hongo. (6)
L'orchestre des " Star Boys " de la Division des Grands, sous la compétente direction du P. Goossens, venu de Lemfu, atteignait une " forme " jamais connue. Fêtes de Division, rehaussement des dîners de ces sévères Messieurs du club sélect qu'était "Lovania", soirée récréative donnée au Cercle de Kadutu, sérénade à la Résidence lors du départ du regretté Gouverneur Brasseur, partout leurs rythmes entraînants égayaient l'atmosphère d'un air de jeunesse et de santé. (7)
En même temps, une initiation musicale plus classique se développait de façon systématique grâce à l'organisation impeccable des " Jeunesses Musicales ". A l'aspect strictement artistique - point de vue non négligeable - s'ajoutait l'attrait de présences amies, nombreuses et enthousiastes à communier dans d'identiques ferveurs, qui assuraient à ces séances un succès toujours croissant et d'ailleurs mérité. Inutile de dire que M. Van der Vorst était l'inlassable et compétente cheville ouvrière de ces manifestations dont tous les participants ont gardé de très beaux souvenirs. (8)
Ces activités culturelles du Collège permirent, en plus d'un effort ardu de répétitions et de mises au point, des réalisations remarquables telles que la " Soirée du Tonnerre" qui fut un modèle du genre. Jean-Marie Gille dans une condition éblouissante, Serge Tripepi, Michel Stavrianos, Fleps, - j'en passe, et des meilleures - accomplirent des performances dignes de professionnels. Le problème social qui devenait angoissant pour les plus lucides, donna naissance à l'Atelier, sous l'impulsion conjointe de M. Lapage et du P. Préfet. On y fabriqua des crucifix pour les nouvelles maisons du Centre de Bagira, des crèches pour les enfants de la Cité, des lits en bois pour les vieillards nécessiteux, tandis que les jeunes filles du Pensionnat confectionnaient des matelas " ad hoc ". (9)
Dans le domaine du bricolage scientifique, comment passer sous silence la " Petite Aviation " où Daniel Bellard et Michel Courard, épaulés par le P. Lombart s'attaquaient à des engins et des vedettes téléguidées?