C'est dans
une Salle entièrement transformée que les élèves
assistèrent cette année à la Proclamation
des classes: hall d'entrée, plafond, scène et avant-scène,
crépi, boiseries, rampes d'éclairage, tout était
pimpant neuf. Le gros oeuvre était achevé, mais
il nous faudrait attendre encore quelques mois avant sa réouverture.
Au moins, le bâtiment des Primaires était terminé,
et à le visiter il y avait de quoi regretter d'être
né trop tôt. Splendide hall qui tranchait brutalement
avec l'ancienne cage d'escalier de la Préfecture. Partout
des carrelages et des lambris de Birava. A peine achevé,
ce bâtiment se révélait déjà
trop exigu, et quelques mois plus tard on le flanquera d'une
tour pour installer un grand studio de musique, une Etude pour
les Petits à l'étage, et au-dessus deux classes,
qui deviendront plus tard l'immense Salle de géographie.
Le bloc des Humanités faisait pauvre figure à côté
de ces nouveautés. (1)
Cette extension permit de regrouper les élèves
de la section moderne, qui, en enfants abandonnés, avaient
trimbalé d'un local à l'autre. Mais l'aile des
Modernes étant située en dessous des Latines, les
gars en conservèrent encore un complexe d'infériorité.
Autre nouveauté: la 6e latine flamande, confiée
au P. Rollier. A partir de ce moment les classes flamandes dédoubleront
les Humanités. Quant à la Section Commerciale,
interrompue il y a quelques années, elle reprenait de
plus belle sous le nom de Section Economique. M. Geerts, "papa
Geerts" comme on disait (de ce temps le paternalisme n'était
pas encore un crime) la dirigera durant de nombreuses années
avec beaucoup de dévouement et de compétence. Solide
renfort |
aussi du côté
des FF. Maristes: Le F. Charles (nouveau Directeur), les FF.
Jules, Fortunat, Felix et Félicien. Le Fr. Jules surtout
restera longtemps parmi nous et sera un fervent du beach. Pendant
cette année le Collège atteignit pour la première
fois les 500 (500 élèves, à ne pas confondre
avec "le 500" qu'on achetait pour d'autres usages dans
la boutique du Fr. Joosen !) (2)
Les Grands firent rapidement connaissance de leur nouveau surveillant.
Le P. Van Grunderbeeck, Rollmops pour les intimes, savait mener
sa division et était passé maître dans l'organisation
de compétitions de touf genre, Ping-pong, équipes
de foot, fêtes de division connurent sous son consulat,
un âge d'or. Tout était prévu, réglé,
calculé, enregistré. Malheur au gars qui, une fois
inscrit, se serait rétracté. Cet esprit d'équipe
brillait surtout dans les fameuses "Soirées de Division",
où l'orchestre des Stars-Boys, qui venait de voir le jour,
les sketches de Paluche, et le bar... créaient une ambiance
du tonnerre. Son Etude, impeccablement tenue, n'était
interrompue que le samedi après-midi, lorsque le Préfet
venait selon la tradition "placer un petit (?) mot".
(3)
Dans l'album de Football, l'année 1950-1951 restera marquée
d'une croix blanche. Le Victory avait atteint 93 majorité
et remporta toutes les coupes mises en compétition ! Au
total: cinq: coupe Heus, coupe Lanson, coupe du C. N. Ki et la
plus enviée qui couronnait un an d'efforts et d'entraînement
: la coupe de l'Est. C'est au cours de la saison 50-51 que les
équipes d'Usa vinrent se joindre à celles du Kivu.
Donc - et personne ne le regrettait - le Victory se devait de
rester fidèle à ses obligations et de descendre
de temps en temps à Usumbura ;
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