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On ne peut
passer sous silence les excursions - avec ou sans fusil - avec
ou sans cordes - au Rwanda, à la vallée des cynocéphales,
aux chutes de Nya-Kalonge, aux Eaux Chaudes de Katana, ou à
la Mission de Mimbirizi, à la Mission du Mugeri, de Nya-Ngezi,
aux mines de Kamituga, à la Montagne des deux Lacs, d'où
l'on voyait par temps clair, à la fois le Tanganyka et
le Kivu, sur laquelle les élèves plantèrent
une immense croix Chacun de ces sites évoquera des souvenirs
chez nos anciens, Nos jeunes jarrets exploitaient au maximum
les possibilités qu'offrait le splendide, le merveilleux
Kivu. (11)
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Mais il y avait
aussi la pluie, la pluie, l'interminable pluie de la saison des
pluies, qui convertissait les plaines de jeux en mare de boue,
en potopot jaune et gluant On en tirait parti pour se tapir dans
les clubs, dans les locaux scouts, ou même pour avaler
des fourmis volantes, (12) A lire tout cela, on pourrait croire
que le collège était surtout un "lieu de tourisme'
! Il n'en est rien", car, on "bloquait dur". Etudes
et plaisir allaient de pair, Les exigences scolaires étaient
les mêmes qu'en Europe et les résultats au moins
aussi satisfaisants, comme l'ont prouvé plus tard nos
succès universitaires, Certains " belgicains ",
qui entraient en piste au cours de l'année scolaire s'imaginaient
qu'ils allaient d'emblée être " premiers "
de classe, mais après quelques semaines ils déchantaient
Oui, parlons des nouveaux qui venaient s'ajouter ! une caractéristique
des collèges coloniaux resta toujours la masse flottante
des arrivées et des départs "en congé"-
Certains professeurs qui commençaient l'année avec
vingt élèves en avaient encore vingt à la
fin, mais... plus de la moitié étaient des nouveaux.
Cost était d'ailleurs en plein développement. Les
parents qui venaient au Congo ne cachaient pas leur étonnement
de trouver au Cœur de l'Afrique, un établissement
fidèle aux traditions de la Compagnie de Jésus
et adapté à la fois à la vie en Afrique
un établissement qui n'était pas clôturé
par des murs et dont les élèves non seulement ne
s'enfuyaient pas mais dont ils raffolaient. (13)
Loin de nous de prétendre que jamais personne ne tenta
de s'échapper Une fugue romanesque mit en effet le collège,
la ville, le Kivu en émoi ! Un beau jour on constata la
disparition d'un certain Meunier ! Qu'était-il devenu
? On le chercha partout en vain. Cela devenait inquiétant. |