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Répertoire
Nos
recteurs
Elèves
ayant terminé leurs humanités au Collège,
p. 92 -
93
Hommage au R.P. VAN der STRAETEN
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A l'occasion des
derniers vux du P. Croegaert, les Grands présentèrent
" Les deux timides ", sous la direction du P. Jansen.
Les élèves ne pouvaient faire plus grand plaisir
au P. Recteur que de lui offrir le jour de sa fête, une
séance. On organisa donc une soirée musicale et
dramatique, Après les morceaux de piano, exécutés
par Bernadette et J.-P. Dahin, les élèves de Troisième
présentèrent " Le siège de Sagonte
", inspiré de Tite-Live, tandis que les Rhétos
jouèrent le vaudeville " L'Anglais tel qu'on le parle
" de Tristan Bernard. Guy Joannides, Isabelle Wolanski,
J.-CI. Duhot et Mister Robinson détendirent un instant
la lourde atmosphère qui régnait alors à
Bukavu. Au cours de l'année, le collège fut plusieurs
fois victime de vols: à la préfecture, à
la bibliothèque Humanitas, à la lingerie, à
la buanderie. Il fallut mettre, à plusieurs endroits,
des barreaux de fer pour se prémunir contre ces invasions
nocturnes. Chaque fois qu'on volait, les zamous ya kulala n'avaient
rien entendu! Quant au ravitaillement, il se faisait de plus
en plus difficile. Le P. Ministre devait user de ruses de Sioux
pour approvisionner la communauté, les professeurs et
les internes. (18)
Il serait injuste de terminer cette année sans mentionner
les visites courageuses que le R. P. Mertens, provincial, nous
rendit à Bukavu. Ces visites furent pour tous, Pères
et professeurs, d'un grand réconfort. Isolés de
la Compagnie, comme nous l'étions, elles étaient
pour nous une preuve tangible qu'on ne nous oubliait pas, surtout
lorsque le P. Provincial revint de Rome chargé d'un "
message spécial " de la part du T. R. P. Général.
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Pour rester fidèle
au mot d'ordre de l'année, on termina l'année scolaire
par une Distribution des prix, en bonne et due forme, avec livres
et tout. Après un " Hymme de l'Indépendance
" majestueux, ce fut un sauve-qui-peut et un marathon sans
précédent. Le pont de Shangugu fermait à
midi. Le P. Recteur avait obtenu exceptionnellement que le convoi
des professeurs puisse passer le pont immédiatement après
la séance, Le ministre de l'Enseignement, Rwakakubwa,
qui n'avait pas ménagé son soutien au collège
durant l'année, accompagné du P. Recteur, réglèrent
les palabres d'usage avec les soldats à la frontière.
Quelques minutes plus tard, on respirait l'air de la liberté
à Shangugu. Vacances bien méritées, s'il
en fut ! L'année était " déjà
" derrière le dos. La partie était gagnée
! (20) Tandis que le P. Croegaert reconduisait - et dans quelles
circonstances! - les élèves du Nord chez eux (certains
étaient sans nouvelles de leurs parents depuis le début
de l'année !) et que les professeurs s'envolaient vers
la Belgique, un accident tragique se déroulait à
Bukavu. Donald Behiels, élève de 4e, qui se délassait
sur le lac en kayak, disparut mystérieusement. Tout Bukavu
partit à sa recherche, et bien entendu les professeurs
du collège aussi. On peut dire que le P. Croegaert passa
toutes ses vacances à rechercher Donald et à consoler
ses parents désespérés. Ce fervent du collège,
cet ardent du Victory, ne laissait derrière lui que des
amis. Quant au collège qui avait traversé sain
et sauf cette année mouvementée, il demeurait atterré
de cette tragédie en dernière minute. (21) |
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